Le moulin Bouin

La vie d'un moulin à eau en activité
Le Moulin Bouin
©Le Moulin Bouin en Anjou bleu|Florence Delépine

Ce moulin à eau trône fièrement sur la rive gauche de la rivière Mayenne et veille sur le petit village de Chenillé-Changé. Il confère à cet endroit un charme particulier, le charme de ces lieux chargés d’histoire qui même silencieux, témoignent d’une époque passée.

Mais détrompez-vous ! Ce moulin de pierre aux allures médiévales n’est pas endormi : il respire, gronde et tremble lorsque sa roue à aube de sept mètres de diamètre s’anime et vient actionner nombre de courroies, de poulies et de soufflets. C’est tout l’édifice qui reprend vie comme au temps des meuniers, perpétuant ainsi une tradition héritée de l’Antiquité.

Poussez les portes de cette tour carrée imposante et découvrez un savoir-faire étonnant, celui de la transformation du blé en farine. Petits et grands seront fascinés par l’ingéniosité des hommes qui ont dompté la force motrice de la rivière pour la transformer en énergie mécanique. Arbre moteur, engrenages, meules, blutoir, plansichter et trémie n’auront plus de secrets pour vous.

LES BONNES RAISONS DE VENIR

Au moulin Bouin

Plus de 800 ans d’histoire…

Le Moulin Bouin constitue un patrimoine rare en Anjou : c’est « l’une des dernières roues tournantes » sur les bords de la rivière Mayenne. Depuis 1936, la famille Bouin, héritière d’une descendance de meuniers de plus de cinq siècles, veille sur cet édifice et s’emploie à lui redonner vie. Depuis 2003, il est ouvert à la visite et révèle aux yeux des visiteurs, une machinerie en parfait état de fonctionnement organisée sur quatre niveaux. Une belle histoire pour ce monument historique dont la fondation remonte au 12ème siècle.

Meunier, tu dors ?

Tout le monde connait cette chanson que l’on chante volontiers aux enfants : « Meunier tu dors, ton moulin va trop vite… Meunier tu dors, ton moulin va trop fort ! ». Mais en connaissez-vous l’explication ? Il faut savoir que le meunier déversait son blé dans une trémie – sorte d’entonnoir positionnée au-dessus des meules – et pouvait ainsi laisser travailler son moulin tout seul. Pendant ce temps, Il vaquait à d’autres occupations d’importance dont la sacro-sainte sieste. Pour rappeler aux meuniers étourdis (ou endormis) le travail de mouture en cours, la trémie était équipée d’un système d’alarme simple mais efficace : une pelote de chiffons reliée à une ficelle maintenant une cloche. Lorsque la trémie était presque vide, la pelote était libérée actionnant la cloche. Alerté (ou réveillé) par le bruit, le meunier s’empressait de venir rajouter du grain. À défaut de grain entre les meules, celles-ci s’emballaient et, se frottant l’une contre l’autre, créaient des gerbes d’étincelles. De nombreux moulins auraient ainsi brûlé faute d’attention…

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Le moulin

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